Lori Hersberger (*1962)

Loris Hersberger s’est fait connaître dans les années 1990 avec des installations in situ où il réunissait sculpture, peinture et «light art» dans des décors fascinants, avec des stimuli de surface fluorescents et truffés de références à la culture populaire. Depuis son invitation à la Biennale de Venise en 1999, où il a présenté son installation de tapis flottants Archaic Modern Suite à l'Arsenal, il fait aussi l'objet d'une grande attention au niveau international

Auteur d’un fanzine punk pendant son adolescence à Bâle (FUCK, 1980), il étudie la vidéo et la sculpture à l’Ecole d’Art et de Design de Bâle de 1991 à 1995. Après ses tout premiers collages sonores montés à partir d’échantillons, il commence à réaliser des vidéos en utilisant un procédé similaire, vidéos en boucle chargées d’énergie, faites de séquences souvent excessives, tirées de films de gangsters, de thrillers d’action et autres séries B. Au début des années 2000, il enrichit ses installations par des réinterprétations tout à fait personnelles des tendances picturales du Hard edge painting, du minimalisme et du Pop art, dans des compositions lumineuses de taches, de points et de lignes aux couleurs fluorescentes, qui couvrent souvent le mur entier.

 

Le rapport entre glamour et destruction, autour duquel gravite le travail de l'artiste depuis le début de sa carrière artistique, est aussi le sujet des œuvres appartenant à la collection de la Mobilière. Instant Karma (2015), par exemple, semble être le vestige d’un accès de violence, pourtant même si la boîte en acier au poli séculaire est très enfoncée, elle ne présente absolument aucune éraflure. Ce n’est pas un hasard. La déformation a été conditionnée sous vide. Dans les œuvres en acier chromé Momentum (2015) et Totem (2018), celle-ci en poli séculaire doré, l'aspiration contrôlée de l’air hors de l’espace vide a généré des plis et des coudes non contrôlables dans la surface, où le monde se reflète en démultiplié. L’installation de vitres en verre feuilleté Have A Break (2018) met en scène la beauté de la destruction dans un acte ciblé de vandalisme artistique.

 

Lori Hersberger comprend toujours l’art comme un événement dans l’espace. Par son choix non dogmatique de matériaux et à travers ses intrications entre sculpture, peinture, vidéo et installation, il questionne les mécanismes de la perception dans une culture visuelle en perpétuelle mutation.

 

Lori Hersberger, né en 1962 à Bâle (CHE), vit et travaille à Zurich (CHE).

Domaines d’activités: installation, sculpture, vidéo, peinture, light art, performance

Site internet de Lori Hersberger


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